Un 5 à 7 de réseautage sur le thème des droits humains

 

Animé par Nancy Labonté, 6 février 2019

Le 10 décembre dernier, nous fêtions les 70 ans de la Déclaration universelle des droits humains (DUDH) adoptée en 1948. Elle a été rédigée par un groupe de personnes provenant de divers pays, dont Eleanor Roosevelt (USA), René Cassin (France) et John Peters Humphrey (Canada). Le texte énonce les droits fondamentaux de l’individu, leur reconnaissance et leur respect par la loi des États-membres des Nations unies. Il comprend aussi un préambule avec huit considérations reconnaissant la nécessité du respect inaliénable de droits humains fondamentaux par tous les pays, nations et régimes politiques. Dans ce préambule, on stipule « la foi en la dignité et la valeur de la personne humaine ». Mais si on considère que ces droits sont constamment bafoués partout à travers le monde, c’est une foi en quelque chose d’improbable, de miraculeux. Critiquée comme instrument impérialiste occidental par l’Orient, on peut dire que les fondements de la DUDH sont judéo-chrétiens, comme la culture occidentale. La DUDH descend du décalogue, comme un idéal à atteindre, comme la parole divine.

Il existe une table de comparaison avec la Bible, ainsi qu’une réécriture pour les religions. En lisant la DUDH, on peut entendre « les appels du Christ au respect des pauvres, des femmes, des enfants, exigeant la liberté de choix, le pardon des ennemis, la primauté de la réconciliation sur l’accomplissement des devoirs religieux ».

Lors du 5 à 7 de réseautage sur le thème de la DUDH, 20 personnes étaient présentes pour représenter leur groupe ou organisme. L’événement a débuté en faisant un tour de table pour répondre à la question : Est-ce que comme organisme chrétien, nos réalisations protègent-ils l’un ou l’autre des droits humains de la DUDH? Cette partie a permis de mieux connaître les membres et de se situer comme réseau dans la défense des droits humains.

La dernière activité, qui s’est déroulée en partageant un délicieux repas léger, visait à énumérer, en équipes, les défis des organismes chrétiens aujourd’hui à la lumière de la DUDH. Voici les florilèges partagés en plénière :

  • Élargir la participation œcuménique et continuer à rassembler des organismes et réseaux chrétiens sur des enjeux mobilisateurs
  • Il faut se rappeler que la DUDH vise à protéger les individus contre les pouvoirs étatiques. Notre implication trouve des limites. Nous sommes des acteurs pour appuyer les luttes contre les abus et défendre les droits.
  • Il est difficile comme organisme chrétien d’intervenir pour la justice sociale.
  • La base énoncée dans Genèse 1, 27 (L’humain fut créé à l’image de Dieu) a pris des millénaires pour s’actualiser dans la DUDH.
  • Comme chrétien, nous avons la langue de l’amour, pas la langue légale des droits.
  • Il faut écouter ceux et celles qui ne sont pas visibles, connaître leur histoire. On découvre toujours de nouveaux invisibles, à toutes les époques.
  • Notre solidarité, c’est la revendication.