Kairos

Le premier juillet 2001 marquait la naissance de KAIROS : Initiatives canadiennes œcuméniques pour la justice.  KAIROS est une coalition d’Églises du Canada, d’ONG à base ecclésiale et d’organisations religieuses vouées à la solidarité et à la promotion des droits de la personne, à la justice et à la paix, au développement humain viable et à la solidarité universelle chez les peuples de la terre.  KAIROS est une réponse décisive et fidèle à l’appel de Die invitant à respecter la terre et à s’engager pour la justice pour les peuples qui l’habitent.

KAIROS a réunit 10 coalitions inter-Églises dont les préoccupations et le travail chevauchaient de plus en plus, étant donné les réalités de la mondialisation.  La nouvelle organisation œcuménique assure la continuité du travail de ces coalitions et plus de trente ans de recherche compétente, de positions politiques, de soutien et de mobilisation de la base, sur un vaste éventail de questions de justice, que ce soit au Canada, en Amérique latine, en le Moyen-Orient, en Asie ou en Afrique.

KAIROS maintiendra également son partenariat avec les réseaux œcuméniques locaux de justice sociale, tout en assurant les fonds nécessaires pour augmenter les capacités des organisations partenaires du Sud.  Dans ce contexte à la fois de continuité et de changement, l’appellation de KAIROS est tout indiquée, puisqu’elle désigne un moment de transformation engagée par la foi.

Il y a six champs d’action prioritaires pour KAIROS. Chaque priorité est portée par un comité de programme thématique qui fera des recommandations au Conseil de direction.

Ces priorités sont les suivantes :

1.      Droits humains internationaux:  surveiller, faire connaître et inviter le public à faire pression pour obtenir des changements en ce qui concerne les actes de violation des droits humains, ce qui inclut la défense des droits des réfugiés, des personnes déplacées et des migrants; accompagner les groupes opprimés de l’Amérique latine, de l’Afrique et de l’Asie; soutenir des politiques en concertation avec les institutions gouvernementales et multilatérales telles que les Nations unies et l’Organisation des États américains;

2.      Justice économique mondiale: critiquer le système économique mondial qui ne tient pas compte des impacts sociaux et environnementaux sur les personnes marginalisées;  maintenir des alliances stratégiques avec les groupes du Sud; faire la critique des institutions financières internationales; apporter un appui aux politiques favorisant les solutions dans le sens de la justice économique;

3.      Justice écologique: surveiller de près les questions environnementales préoccupantes; analyser la responsabilité gouvernementale et multilatérale, ainsi que celle des entreprises,  en matière de dommages environnementaux; appuyer les politiques appropriées;

4.      Développement social canadien : faire de la recherche en matière de santé, de logement, de sécurité du revenu, de pauvreté familiale et infantile et de développement social et économique; critiquer les politiques qui limitent ou mettent en danger les droits des personnes immigrantes et réfugiées et aux autres politiques sociales gouvernementales; interpeller les entreprises et institutions financières canadiennes sur les questions de responsabilité sociale des entreprises;

5.      Peuples autochtones : lutter,  aux côtés des peuples autochtones, pour leurs droits personnels et territoriaux; en appui aux communautés autochtones régionales et locales, se pencher sur leurs défis culturels, sociaux et économiques;

6.      Animation/éducation/communication : concevoir et mettre au point des ressources, des programmes de formation et d’autres outils d’animation capables d’aider les réseaux de justice sociale œcuménique de la base à informer et à faire campagne sur les principaux problèmes; susciter et alimenter la croissance et la structuration de ces réseaux.

KAIROS reflète la réorganisation et la consolidation du travail, en matière de justice économique, des Églises canadiennes et des organisations qui leur sont apparentées.  Il s’agit d’assurer la continuité et d’affermir la recherche, l’appui, l’éducation et la mobilisation sociale.  Cette nouvelle organisation œcuménique disposera cependant de moins de ressources provenant des Églises membres. Nous sollicitons l’appui de nos amis et des organisations partenaires.  Le temps, la grâce et les circonstances aidant, nous allons édifier une organisation de partenariat qui saura servir la communauté œcuménique vouée à la justice, ainsi que nos nombreux partenaires, encore une bonne trentaine d’années.